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Retour sur la conférence autour de la coopération qui s'est tenue à Valenciennes le 16 septembre

Dernière mise à jour : 30 sept.

Le Lundi 16 septembre, à l'université Polytechnique de Valenciennes, s’est tenue une conférence sur le thème de la coopération entre les structures de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et les entreprises à but lucratif (EBL).


KatalyZe était présent en tant que Pôle Territorial de Coopération Économique (PTCE), témoignant de son engagement dans le développement de partenariats durables entre l'Économie Sociale et Solidaire et les entreprises.


Sébastien, Ko-Pilote (et reporter de la soirée !!) de l'équipe KatalyZe, était sur place et nous livre les points les plus important à retenir !



  1. Structures de l'ESS et EBL, pourquoi coopérer ?


Les raisons qui poussent les structures de l’ESS à collaborer avec des entreprises à but lucratif sont multiples. La première, et non des moindres, est l’hybridation des ressources. Ce concept, apparu en 1993 à l'Université de Harvard, s'est renforcé en Europe à partir de 2011, sous l’impulsion de Michel Barnier, alors commissaire européen.


Après la crise des subprimes en 2008, la nécessité de diversifier les financements est devenue évidente pour de nombreuses structures de l'ESS. Face à la diminution des fonds publics, ces dernières se sont tournées vers des partenariats avec les entreprises pour trouver de nouvelles sources de financement.


Du côté des EBL, l’intérêt pour la coopération réside notamment dans la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Créer un service RSE interne peut s’avérer coûteux et complexe à mettre en place. Externaliser une partie de cette responsabilité vers des partenaires de l’ESS permet aux entreprises de remplir leurs engagements sociétaux de manière plus économique et efficace.


  1. Quels sont les effets de cette coopération ?


Quand elle est bien organisée, la coopération entre les structures de l'ESS (Économie Sociale et Solidaire) et les entreprises classiques (EBL) peut être très bénéfique pour les deux. Chacune se concentre sur ce qu’elle fait le mieux, ce qui permet d’économiser de l’argent et d’accéder à des ressources qui manqueraient autrement.


Pour que cette collaboration fonctionne vraiment, il est essentiel que les deux partenaires partagent les mêmes valeurs et aient une bonne compréhension mutuelle, car leurs façons de prendre des décisions peuvent être très différentes.


Il existe trois niveaux de coopération :

  1. Le stade philanthropique : ici, l’entreprise fait des dons ou apporte un soutien financier à l’ESS.

  2. Le stade transactionnel : il y a un échange de compétences ou de services entre les deux.

  3. Le stade intégratif : les deux parties travaillent ensemble pour créer un projet commun.

  4. Un quatrième niveau, où la coopération mènerait à un véritable changement dans la société, n'a pas encore été observé (Nous espérons que Recycl'Aide80 rentre dans cette catégorie ! )


Cependant, il faut rester prudent. Beaucoup d'analyses des partenariats sont faites à leurs débuts, quand tout semble aller bien. Mais avec le temps, des difficultés peuvent apparaître, comme :

  • Une mauvaise compréhension des objectifs du partenaire

  • Des problèmes pour mesurer l’impact réel sur la société

  • Un déséquilibre des pouvoirs, où l'ESS se fait parfois écraser par l'entreprise


Il y a aussi le risque de "perte de légitimité" pour l'ESS quand elle est associée à une entreprise dans des campagnes marketing (comme "1€ reversé à une asso pour chaque produit acheté"). Cela peut ternir son image et lui faire perdre des bénévoles ou des donateurs.


  1. Des collaborations réussies : le cas des SIAE


Les collaborations entre les Structures d’Insertion par l’Activité Économique (SIAE) et les entreprises à but lucratif (EBL) se multiplient, souvent grâce à des clauses sociales dans les marchés publics. Ces partenariats permettent aux EBL de recruter des talents issus des SIAE, qui soutiennent des personnes en difficulté.


Pour les SIAE, ces collaborations sont essentielles pour diversifier leurs activités et maintenir leurs financements.


Un bel exemple est La Maison du Vélo de Valenciennes, une association devenue SIAE en 2023. Elle a établi un partenariat avec une société de transport pour livrer des colis à vélo, créant ainsi une situation gagnant-gagnant.


Ces initiatives montrent que les coopérations entre SIAE et EBL sont bénéfiques, tant sur le plan économique que social.



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